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vendredi 6 mai 2011

Et pourtant:cela fait des bulles...

Bulle ou pas bulle ? Le Centre d'analyse stratégique (CAS), organisme d’expertise rattaché au Premier ministre, a tranché. Dans une récente étude, les économistes estiment que la hausse des prix enregistrée sur le marché immobilier français depuis 25 ans s’apparente de plus en plus à la formation d’une bulle spéculative.
Pour étayer leurs propos, ces experts mettent en évidence la déconnexion entre l’évolution des prix des logements et celle des revenus des ménages. Depuis trente ans, les premiers ont plus que doublé lorsque les revenus ont progressé de 30%.
Plusieurs phénomènes expliquent cette envolée des tarifs. Dans les zones tendues, c'est-à-dire les plus peuplées, la rareté du foncier a bien sûr contribué à faire flamber les prix. Mais la demande a aussi été soutenue par une fiscalité attrayante et de nombreuses aides à l’achat. Prêt à taux zéro, dispositifs d’investissement locatif (Scellier..), allongement de la durée des crédits... les conditions de financement expliquent 50 à 60% de la hausse des prix, selon les experts.
Mais alors que la pierre parisienne frôle désormais les 8000 euros du mètre carré et que les tarifs continuent de flamber dans la plupart des grandes villes, faut-il s’attendre à un retournement du marché ? Sur ce point, les avis experts divergent… Prudents, les économistes du CAS, ne se mouillent pas. Tout juste estiment-ils que le marché immobilier français est protégé par un des taux d'endettement faible par rapport au reste de l'OCDE. Dans une interview à Capital.fr, Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris-Ouest, excluait, quant à lui, toute éventualité de krach, les prix de l’immobilier étant « entretenus par le marché de l’achat-revente. »
Pour l’économiste Friggit, chargé de mission au Conseil général de l'environnement et du développement durable, les prix de l’immobilier ne peuvent toutefois pas s’éloigner durablement du revenu moyen des ménages.Interrogé récemment, il nous expliquait que l’hypothèse la plus probable est celle d’une baisse des prix de 30 à 35% en cinq à huit ans.

  • © Capital.fr 

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