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vendredi 13 janvier 2012

Un refuge: l'immobilier!

La pierre, indétrônable valeur refuge en temps de crise

Les épargnants, déçus par les rendements de la Bourse ou encore de l'assurance-vie, se sont massivement tournés vers l'immobilier. Pour l'heure, la démarche s'est avérée payante. Le sera-t-elle durablement ?
Infographie La Tribune
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La pierre confirmera-t-elle son statut de valeur refuge en 2012 ? Pas impossible... Le CAC 40 a dévissé de 16% l'an dernier, les taux de rendement de l'assurance-vie entament leur dixième année de baisse et, selon l'Efama, les OPCVM n'ont pas cessé d'enregistrer des décollectes au cours du semestre passé. En revanche, l'immobilier a, de son côté, progressé de 7,3% sur l'ensemble de la France en 2011 et a même bondi de plus de 22% à Paris, d'après la Fnaim, après s'être déjà envolé d'environ 17% en 2010.
De telles progressions sont certes alléchantes, mais vont-elles se maintenir ? Dans son dernier communiqué, la Fnaim note que "d'apparence soutenue, la hausse annuelle des prix observée en 2011 n'a, pour autant, pas été euphorique et ne doit pas venir masquer l'absence de tensions sur les prix, observée depuis l'automne". Ainsi, elle anticipe une baisse de l'ordre de 5% des prix cette année. "Si les établissements bancaires ont fait preuve d'une sélectivité croissante sur l'année écoulée, il y a fort à parier que ce mouvement ne s'interrompra pas dans les prochains mois", pronostique Alban Lacondemine, président d'Emprunt Direct. "Sur les quatre derniers mois de l'année, nous estimons à quasiment 10% la proportion d'acquéreurs potentiels qui ont perdu leur solvabilité", poursuit-il. Joël Boumendil, fondateur du groupe ACE, prévoit pour sa part une hausse du coût du crédit de l'ordre de 0,4% à 0,5% au premier semestre 2012.
Hausse des taux d'emprunt
De plus, entre la hausse du chômage (9,3% fin 2011), les réformes fiscales (les évolutions PTZ + et Scellier, la réforme des plus-values immobilières) et la stagnation du pouvoir d'achat, les prix devraient s'orienter à la baisse. D'ailleurs, les ménages en sont convaincus : il est de moins en moins facile d'obtenir un crédit immobilier (seuls 13% des personnes interrogées pensent qu'il est facile de le faire aujourd'hui contre 36% il y a un an), selon un baromètre Fnaim-Ifop. Et si la conjoncture est perçue comme moins favorable à la vente, elle ne l'est pas davantage à l'achat : à peine 38% des Français estiment que le moment est bon pour investir dans l'immobilier locatif, contre 47% il y a un an. 35% pensent devenir propriétaire contre 49% il y a un an.
Mais que les propriétaires se rassurent. Même si les prix baissent, le recul ne devrait pas être de forte ampleur. "Les taux sont clairement sur une tendance haussière en ce début d'année, ce qui va contribuer à exclure encore des futurs acheteurs", juge Maël Bernier, directrice de la communication d'Empruntis. Ce qui serait de nature à tirer les prix vers le bas. Néanmoins, elle ne voit pas de krach à l'horizon car la demande, notamment dans les grandes villes, reste encore très soutenue en raison d'un déficit de l'offre. D'ailleurs, à Paris, Laurent Vimont, président de Century 21, parie même sur une "hausse de 2% à 3%. La capitale étant devenue le lingot d'or de la pierre".
Diane Lacaze - 13/01/2012, 07:36  La Tribune 13 janvier 2012|
  

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