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mercredi 11 juillet 2012

Ralentissement confirmé!



Les prix se sont maintenus entre le premier et le deuxième trimestre 2012. Mais le marché a tourné au ralenti : moins d'acheteurs, délais de ventes plus longs et davantage de négociation dans les prix.


Baisse des prix contenue
Après Century 21 et la FNAIM la semaine dernière, c'est au tour de Laforêt, de dévoiler son analyse du marché pour le deuxième trimestre de l'année. Le réseau d'agences rejoint ses homologues dans le constat : le marché a tourné au ralenti (moins de ventes, moins d'acquéreurs, vendeurs attentistes) mais les prix résistent.
Il s'agit bien sûr d'une moyenne nationale, ce qui suppose de fortes disparités de situations selon les régions. Mais selon le réseau Laforêt, les prix ont fait du surplace au deuxième trimestre (-0,4 % d'un trimestre sur l'autre). Le gros de la baisse a eu lieu entre la fin 2011 (en moyenne nationale 3.113 euros du mètre carré) et le début 2012 (2.951 euros du mètre carré), avec un recul de -5 % entre le dernier trimestre 2011 et le premier trimestre 2012). Dans le même temps, la baisse des prix parisiens avait été plus limitée encore (-3 % à Paris et -1 % en région parisienne hors Paris).
Si les prix résistent plutôt bien, c'est que les vendeurs préfèrent pour le moment attendre plutôt que de « brader » leur bien. Par ailleurs « la baisse du début 2012 a été amortie par le maintien de taux d'intérêts attractifs » pour les acquéreurs, indique Laforêt.

Les délais de vente se rallongent

Indice d'un marché immobilier grippé : les délais de vente ont augmenté sensiblement. Au premier semestre 2011, il fallait en moyenne 93 jours pour vendre un bien. Un an plus tard, les ventes se concluent en 101 jours (+ 8 jours).
Ce coup de frein est encore plus sensible à Paris où les ventes se sont allongées de 22 jours en un an (premier semestre 2011 comparé au premier semestre 2012). Dans la capitale, il faut désormais compter 63 jours pour vendre un bien. En Ile-de-France, ce délai est de 80 jours (contre 71 au premier semestre 2011).

Le nombre d'acheteurs diminuent

Le nombre de demandeurs (personnes ayant débuté une recherche auprès du réseau Laforêt) recule fortement, de 12 % entre le deuxième et le premier trimestre 2012 (16.585 demandeurs, contre 18.853 au cours du premier trimestre). En rythme annuel (premier semestre 2012 comparé au premier semestre 2011), la chute est même de 19 %. Laforêt met en avant trois explications :
-les « primo-accédants » subissent une perte de pouvoir d'achat, en particulier suite à l'arrêt du PTZ+
-les « secundo accédants », doivent par définition vendre avant d'acheter. Côté vente, ils se montrent attentistes avant d'accepter une éventuelle décote sur leur bien. Côté acquisition, même si les taux de crédit sont actuellement attractifs (moins de 4 % en moyenne), certains d'entre eux se heurtent aux exigences des banques devenues plus strictes dans l'application des critères d'octroi.
-enfin les investisseurs attendent également, en attendant de voir évoluer le panorama fiscal marqué par les projets de réforme des plus-values, le dispositif de blocage des loyers dans 43 agglomérations, ou par la fin du dispositif Scellier. Ils ne disposent pour l'instant « plus de leviers fiscaux satisfaisants » pour se lancer dans une acquisition, estime Laforêt. Le marché recueille toutefois des épargnants déçus par les placements financiers traditionnels, indique le réseau.

Chute du nombre de transactions

Attentisme des vendeurs qui refusent de « brader » leurs biens, demandeurs moins présents : depuis le troisième trimestre 2011, le réseau Laforêt a connu trois trimestres consécutifs de baisse du nombre de transactions. Il avait vendu 2.526 biens entre juillet et septembre 2011, et seulement 1.850 au cours du deuxième trimestre 2012. Au niveau national, en rythme trimestriel (deuxième trimestre 2012 comparé au premier trimestre 2012) la chute est de 14 %.
Écrit par Edouard LEDERER LES ECHOS   10 juillet 2012 

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