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vendredi 2 novembre 2012

Le marché immobilier en crise: soyons réactifs!



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"La chute des ventes entamée depuis janvier, pourrait contraindre les vendeurs à consentir d’importants rabais au cours des prochains mois.
Coup de froid sur le marché immobilier. Les experts et professionnels du marché sont unanimes : la crise immobilière, à laquelle la France avait jusqu’ici réussi à échapper, est en train de rattraper l’Hexagone. Depuis janvier, les ventes de logements ont plongé de 20%, voire même de 40 à 50% dans les zones les plus reculées. "A ce rythme, le seuil des 650.000 transactions ne devrait pas être franchi fin 2012, un des niveaux les plus bas observés depuis vingt ans", précise Pierre Bazaille, président de l’Institut notarial de l’immobilier.
Mois après mois, les signes de blocage n’ont, en effet, cessé de se multiplier. "L’inexorable montée du chômage et la cure d’austérité imposée par le gouvernement, contraignent nombre d’acheteurs à repousser leur projet d’acquisition", note Bernard Cadeau, président du réseau Orpi. Sans compter, que les banquiers, de plus en plus regardants, ne financent plus que les très bons dossiers : depuis janvier, le montant des prêts immobiliers distribués a plongé de 30,5%, selon le dernier Observatoire du Crédit Logement/CSA .
L’entêtement de nombreux vendeurs, qui se refusent encore à lâcher du lest, contribue, aussi à bloquer les ventes. Conséquence : de plus en plus de biens traînent dans les vitrines des agences. Dans le réseau Orpi, le délai de vente moyen atteint aujourd’hui 100 jours, soit 20 de plus qu’il y a un an. Et sur certains marchés ruraux, des biens sont en vente depuis six mois à un an.
Ce coup de froid commence, malgré tout, à peser sur les prix. Sur un an, les tarifs des appartements anciens ont ainsi reculé à Caen (-9,6%), Strasbourg (-7,3%), Rouen (-6,9%) ou encore Limoges (-4,5%), selon les dernières statistiques des Notaires. Côté maisons, les premières fissures sont aussi visibles sur nombre de marchés locaux : Metz (-8,2%), Le Havre (-5,6%), Nancy (-4,5%), Brest (-4,1%)…
Même la pierre parisienne commence à montrer des signes de faiblesse. "Les biens, dont les prix sont manifestement surévalués, ne se vendent plus. Surtout s’ils nécessitent des travaux", observe Gilles de Bourgies, président de la Fnaim Ile-de-France. Dans le quartier pourtant prisé de Montmartre, nombre d’appartements vétustes et avec vue sur cour, ne trouvent pas preneur dès lors qu’ils sont affichés à plus de 8400 euros le mètre carré…
Le décrochage pourrait encore s’accélérer l’an prochain. Prudents, comme à l’habitude, les Notaires tablent sur un repli moyen des prix de 10% sur la période 2012- 2013. D’autres experts se montrent toutefois bien plus pessimistes : "au cours des dix-huit prochains mois, les tarifs des logements pourraient encore chuter de 20% dans les métropoles régionales, et même de 40% sur certains marchés locaux où il n’y a absolument plus de demande", ose Jean-Michel Ciuch, directeur général d’Immogroup Consulting.
Guillaume Chazouillères 
Capital le 26 octobre 2012

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