A remboursement comparable, c'est à Strasbourg que l'on peut s'offrir la plus grande surface (64 m²), contre à peine 29 m² à Paris. Les résultats pour les dix plus grandes villes de France.
Quelle surface peut-on s'offrir en France avec une mensualité d'un tiers de son revenu ? Sans surprise, d'après les calculs de Meilleurtaux.com, c'est à Paris que le pouvoir d'achat sera le plus faible avec 29 m². Pour le même taux d'effort, Strasbourg offre une surface plus de deux fois plus élevée.
Ville | Surface |
Strasbourg | 64 m² |
Nantes | 60 m² |
Toulouse | 59 m² |
Marseille | 55 m² |
Bordeaux | 54 m² |
Lyon | 51 m² |
Lille | 50 m² |
Montpellier | 46 m² |
Nice | 38 m² |
Paris | 29 m² |
(1) Pouvoir d'achat pour une mensualité égale à 1/3 du revenu fiscal moyen des ménages pour chaque ville. Les taux des crédits utilisés sont les moyennes des meilleurs taux pour chaque ville (assurance incluse de 0,34 %).
A Paris, toujours moins
Les 29 m² que l'on peut s'offrir actuellement à Paris sont à comparer à l'année 2000 : pour un taux d'effort comparable (mensualité d'un tiers du revenu moyen sur 20 ans), il était alors possible d'acheter 51 m² dans la capitale. La baisse de pouvoir d'achat a donc été de plus de 40 % en douze ans. Cette dernière est principalement due à la hausse des prix de l'immobilier (mètre carré parisien passé de 2.887 euros en 2000 à 8.260 euros aujourd'hui).
Cette hausse des prix n'aurait pas été supportable sans des taux de crédit en nette baisse. En effet, selon Meilleurstaux.com, en 2000, pour un dossier « excellent », un emprunteur pouvait au mieux obtenir un taux de 5,84 % sur 20 ans. Au premier trimestre 2012, ce taux n'est plus que de 3,80 %. Il peut emprunter 100.000 euros de plus, mais pour acheter 22 m² de moins.
Evolution incertaine
Le ralentissement des prix parisiens à l'oeuvre depuis la fin 2011 va-t-il améliorer la situation des acquéreurs ? Cela dépend tout d'abord de l'ampleur du mouvement sur les prix (voir tableau ci-dessous), mais aussi de celle des taux : ces derniers ont déjà beaucoup baissé, et les courtiers ne se hasardent pas à prévoir les mouvements, de baisse ou de hausse à la rentrée.
Au total, selon les cas de figure envisagés, les acheteurs parisiens pourraient voir leur pouvoir d'achat évoluer entre -0,9 % et +5,3 %.
Edouard LEDERER LES ECHOS le 12 juin 2012
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