"L’horizon s’assombrit pour le secteur de la construction. Au premier semestre 2012, les ventes de logements neufs ont dévissé de 27% par rapport à la même période de l’an passé, selon la Fédération des promoteurs immobiliers. Et les perspectives ne sont guère plus réjouissantes : les professionnels tablent au mieux sur 75.000 ventes sur l’ensemble de l’année.
En raison de la perte d’attrait du dispositif d’investissement locatif Scellier (réduction d’impôt limitée à 13% dès l’an prochain) et de l’alourdissement de la fiscalité sur les plus-values immobilières, les investisseurs qui achètent pour louer se sont massivement retirés du marché. S’ajoute le durcissement des conditions de crédits. Fragilisées par la crise, les banques trient leurs clients sur le volet : peu d’entre-elles acceptent encore de financer des acheteurs sans au moins 10% d’apport personnel et un contrat de travail à durée indéterminée.
D’après les promoteurs, cette chute des ventes n’aurait pas encore entraîné de baisse de prix. Pourtant une récente enquête de Capital montre que les ristournes sont déjà conséquentes sur bon nombre de programmes. La disparation du dispositif Scellier, prévu fin 2012, incitera, par ailleurs, les promoteurs à multiplier les gestes commerciaux au cours des prochains mois pour écouler leurs stocks."
© Capital.fr le 2 août 2012
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