Spas : Grandes manoeuvres dans les palaces parisiens

Trois nouveaux palaces d’ici à 2011, des spas pharaoniques… Concurrence oblige, l’hôtellerie parisienne de luxe est en pleine effervescence.

APRES une année 2007 excellente, le cru 2008 s’annonce lui aussi très satisfaisant pour l’hôtellerie de grand luxe à Paris. Mais la capitale n’entend pas s’endormir sur ses lauriers. Trois projets de palaces sont déjà lancés, qui viendront s’ajouter aux sept déjà existants et porteront le nombre de chambres à 2 000 d’ici à trois ans (contre 1 200 actuellement).

Cette nouvelle concurrence pousse les établissements reconnus à innover pour attirer des clients toujours plus riches… et plus jeunes (50 % des visiteurs ont moins de 35 ans).

Actuellement en pleins travaux, le Shangri-La ouvrira en octobre 2009, place d’Iéna (XVI e ) dans l’ancienne demeure du prince Roland Bonaparte, petit-neveu de Napoléon. Le groupe hôtelier chinois qui gère ce projet de 270 M€ a choisi l’architecte Richard Martinet pour transformer ce site prestigieux : 109 chambres, dont 44 suites de 50 à 235 m 2 , deux restaurants gastronomiques un français et un chinois, une cave de 15 000 bouteilles sont programmés.
La suite à 19 000 € la nuit
Le Mandarin (150 chambres) sera quant à lui inauguré fin 2010 au 247, rue Saint-Honoré (I e r ). Le chantier, d’un montant de 40 M €, aété confié à l’agence Jean-Michel Wilmotte. Enfin, la société Qatari Diar a racheté le centre de conférences de l’avenue Kléber (XVI e ) pour 460 M€, avec l’objectif d’en faire un palace de 200 à 250 chambres à l’horizon 2011.

Les trois nouveaux établissements auront bien sûr leur spa, et celui du Shangri-La fera rien moins que 1 000 m 2 , avec 14 salles de massage et la plus grande piscine privée de Paris ! « Un palace doit aussi être une bulle de calme et de tranquillité pour ses clients », précise Christopher Norton, directeur général du George-V (VIII e ). Les réfractaires ont dû s’y mettre : le Plaza Athénée (VIII e ) ouvrira début septembre un institut dédié au bien-être, en partenariat avec Dior. D’une superficie de 500 m 2 , il contiendra 5 cabines et un sauna.

Autre tendance dans l’hôtellerie de luxe : la course à l’espace. A sa réouverture en 2009, le Royal Monceau (VIII e ) ne comptera plus que 162 chambres, contre 236 avant les travaux. Mais le palace redessiné par Philippe Starck proposera une centaine de suites, dont la plus vaste mesurera 400 m 2 . De quoi rivaliser avec les 450 m 2 de la suite royale du Plaza Athénée, qui affiche un taux d’occupation de 92 % malgré son prix : 19 000 € la nuit ! En plein renouveau, le fleuron de l’avenue Montaigne inaugurera fin septembre quatre nouvelles suites, dont une de 180 m 2 avec 4,50 m de hauteur sous plafond et vue imprenable sur la tour Eiffel.

L’arrivée d’une clientèle plus jeune les fameux « milliardaires en baskets » oblige aussi les hôtels de luxe à se mettre au numérique. Le Fouquet’s Barrière (VIII e ), ouvert en novembre 2006, en a fait un argument de séduction. « Les clients doivent avoir accès à la technologie en permanence », estime Eric Boonstoppel, directeur général. « Chacune de nos chambres dispose de 4 téléphones, de centaines de chaînes de télévision, d’imprimantes et scanners couleur, de connexions Internet dernier cri… » Aujourd’hui, ça aussi, c’est palace !

Source : Le Parisien


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