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mercredi 6 juin 2012

Le blocage des loyers critiqué


                                                 Le Monde via AFP le 4juin 2012
Benoist Apparu, ancien ministre délégué au logement dans le gouvernement de François Fillon, a estimé lundi 4 juin que l'annonce par la nouvelle titulaire du portefeuille, Cécile Duflot, d'un décret pour bloquer les loyers à la relocation était d'une "absurdité absolue".
Sur BFM-TV, le responsable UMP a dit avoir "toujours pensé que c'était une très mauvaise idée mais là c'est pire que tout". M. Apparu a aussi dénoncé les"mêmes effets négatifs que la baisse du loyer" avec cette annonce, estimant que"le résultat, c'est qu'un certain nombre de propriétaires vont quitter le marché".
"Essayons d'être concret", a-t-il dit : disons que "je suis propriétaire, j'ai un locataire depuis 15 ans. Dans mon logement, les loyers ont très peu augmenté, j'ai donc un loyer relativement bas. Si on bloque tel que l'a annoncé Cécile Duflot, ça veut dire que je vais rester avec un bout du marché parisien avec des loyers très bas". En revanche, "le logement qui, lui, a été reloué assez régulièrement et qui est déjà au prix globalement du marché parisien, restera sur un loyer très haut", donc "deux marchés" vont être créés avec "des loyers bas et des loyers hauts", a-t-il affirmé.
"ÇA VEUT DIRE PLUS AUCUN INVESTISSEMENT IMMOBILIER"
Un peu plus tôt, François Fillon avait affirmé qu'"encadrer les loyers, ça veut direqu'il n'y a plus aucun investissement immobilier". L'ancien premier ministre s'exprimait lors d'un déplacement à La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), où il était venusoutenir Marc Joulaud, le candidat UMP qui brigue sa succession. "Dans un pays où il y a une crise du logement, ce qu'il faut, c'est construire des logements. Qui va construire des logements si les loyers sont encadrés ? Il y a des gens qui vontconstruire des logements pour le plaisir de le faire ?", s'est-il interrogé.
"La vie, c'est l'offre et la demande. Si vous n'avez pas de logements, les loyers sont élevés ; s'il y a des logements, les loyers le sont moins. Quand la gauche était au pouvoir entre 1997 et 2002, on construisait deux fois moins de logements qu'aujourd'hui", a affirmé l'ancien premier ministre.
"Ce n'est pas en prenant des mesures législatives, en contraignant les choses, qu'on arrivera à faire baisser les loyers. Si c'était possible, ça se saurait. Ca n'a jamais fonctionné", a assuré M. Fillon.
"PROTOTYPE DE LA FAUSSE BONNE IDÉE" POUR MARINE LE PEN
La présidente du Front nationalMarine Le Pen, a quant à elle jugé que cette mesure était le "prototype de la fausse bonne idée", qui va conduire selon elle les propriétaires à retirer leurs biens du marché. "L'investissement dans les logements ne se fera plus par les personnes privées, qui elles-mêmes voient leurpouvoir d'achat baisser et qui préfèreront retirer de la location leur bien plutôt que de voir leurs charges augmenter sans pouvoir augmenter eux-même leur loyer", a expliqué la patronne du parti d'extrême droite.
Le numéro 2 du FN, Louis Aliot, avait jugé lundi matin sur BFM-TV et RMC que le gouvernement cherchait à "rassurer l'électorat d'extrême gauche" avant les législatives des 10 et 17 juin.

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